Le lit du plus long fleuve de l’Hexagone, dans la région des Pays-de-la-Loire, s’affaisse peu à peu après les aménagements installés il y a un siècle. Ces aménagements ont eu pour but de favoriser la navigation. Actuellement, des travaux d’envergure se préparent afin que la Loire retrouve son fonctionnement naturel.

Ces travaux de 42 millions d’euros, financés à 30 % par la région des Pays-de-la-Loire, ont pour but de valoriser ce patrimoine naturel et culturel et restaurer les milieux aquatiques. L’autre objectif de ces travaux est aussi de rééquilibrer le niveau lit du fleuve, entre Nantes et Angers, où par endroit, la baisse atteint 4 m. Il s’agit d’un rééquilibrage, permettant d’éviter le déchaussement des piles de pont, l’érosion des berges ou de faciliter le pompage pour la production de l’eau potable, selon les explications de la région Pays-de-la-Loire.

Des centaines d’épis ont été installés entre Nantes et Angers, en Loire, afin d’aider à la navigation pour l’étiage, selon Séverine Gagnol, chargée du projet chez VNF (Voies navigables de France), principal financeur du projet. Les reconstructions d’après-guerre ont aussi nécessité de nombreuses extractions de sable provenant du fleuve. Tout ceci a donné comme résultat l’affaissement du lit du fleuve, la déconnexion des bras secondaires en raison de la végétalisation des bancs de sable et les conséquences au niveau de la biodiversité.

Les travaux, devant commencer à l’automne permettront, concrètement, de remodeler, voire supprimer ces épis.

Voici les secteurs qui ont été identifiés et concernés par ces travaux :

  • Entre Montjean-sur-Loire et Ingrandes, en 2021 ;
  • Entre Anetz et Oudon, en 2022 ;
  • Entre Sainte-Luce et Saint-Julien-de-Concelles, en 2023.

Les chevrettes sont des ouvrages qui ont empêché le sable de se déposer au fond du fleuve de manière naturelle. Elles seront aussi enlevées, selon la directrice adjointe de VNF, Stéphanie Peigney-Couderc. Afin de retenir les sédiments et ainsi relever le niveau d’eau, il a été également prévu qu’un seuil soit placé sous l’eau, à Sainte-Luce.