La Fédération Nationale des Travaux Publics (FNTP) exprime sa préoccupation face à la réduction des fonds alloués au développement durable et aux transports, annoncée par Bruno Le Maire sur TF1 le 18 février, impliquant une coupe de 10 milliards d’euros, affectant notamment 400 millions d’euros sur le fonds vert et 340 millions d’euros pour les transports. Julien Guez, directeur général de la FNTP, souligne l’impact potentiel considérable de ces coupes sur le secteur du BTP, estimant une réduction d’activité jusqu’à 2,9 milliards d’euros. Ces subventions, essentielles pour le cofinancement par les collectivités de l’entretien et du développement d’infrastructures et bâtiments administratifs, s’avèrent cruciales pour la dynamique économique du secteur.

La répercussion de ces mesures budgétaires sur les travaux publics reste incertaine, exacerbée par la situation financière précaire des collectivités territoriales. Cette réduction des fonds risque de contraindre ces dernières à revoir leurs plans de cofinancement et à reprioriser leurs investissements, malgré les prévisions initiales de la FNTP d’une activité constante en 2024. Le directeur général de la FNTP anticipe un impact sur le niveau d’activité du secteur, reflétant les inquiétudes grandissantes face à cette orientation financière.

Julien Guez critique la vision à court terme du gouvernement, arguant qu’une stratégie structurelle est indispensable pour le secteur de la planification écologique, nécessitant stabilité et visibilité pour les investissements des collectivités. Cette approche budgétaire, perçue comme changeante et imprévisible, compromet la cohérence des engagements écologiques du gouvernement, mettant en lumière une discordance entre discours et actions. La FNTP appelle à une réévaluation de ces décisions budgétaires, soulignant l’importance de maintenir une politique cohérente et durable en matière d’écologie et de développement des infrastructures.