La reprise des chantiers dans le BTP est en passe de se faire progressivement. En Corse, la mise en place d’un chantier pilote a, ainsi, été effectuée à Ajaccio. Le MEDEF, les fédérations du BTP, la direction « Santé au Travail » et la DIRECCTE ont donc mis au point un plan d’action pour assurer que les activités dans le BTP se poursuivent.

Il s’agit d’un plan d’action qui intègre les risques en lien avec l’épidémie du Coronavirus et qui est agrémenté d’un guide des bonnes pratiques sanitaires. Ce dernier est également censé donner la possibilité d’une reprise progressive des travaux en cours et la réouverture des magasins de matériaux.

La Fédération de Haute-Corse attend l’arrivée de 80 000 masques afin d’équiper ses adhérents. Comme les masques commencent à arriver, l’activité pourrait donc commencer à reprendre de manière progressive.

Les services préfectoraux de la Directions régionales des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi (DIRECCTE) surveillent toutefois étroitement cette éventuelle reprise des activités du BTP. Selon Isabel De Moura, sa directrice, le temps nécessaire afin de s’assurer de l’applicabilité des consignes définies collectivement sur le terrain sera pris. Cela devra se faire avant l’autorisation de redémarrage de chantier. Par ailleurs, les contrôles seront effectués régulièrement.

Le STC exprime, toutefois, son opposition à cette reprise, car toutes les conditions ne sont pas réunies afin d’assurer parfaitement la sécurité sanitaire des clients et des salariés. Jean Brignole, son secrétaire général estime, en effet, que les salariés sont exposés bien que les autres protections et le port du masque soient obligatoires. Il souligne également que le respect de la distanciation entre deux ouvriers, dans des véhicules ou sur un chantier, est difficilement applicable. Le syndicat dénonce la non-présence de points d’eau, le non-respect évident des distances sur un chantier et le manque de matériel. Au même titre que d’autres, celui-ci dénonce également n’avoir pas fait l’objet d’une consultation en amont concernant ce sujet.