L’avenir du méga-projet d’extension de l’aéroport de Roissy semble incertain. La crise sanitaire ainsi que les critiques sévères de l’Autorité environnementale contraignent l’État et le Groupe ADP à revoir leur copie. Les impacts du projet du nouveau terminal 4 de Roissy-Charles de Gaulle doit donc être réévalué par le Groupe ADP.

Selon l’avis rendu par l’Autorité environnementale (AE), l’évaluation des incidences du projets sur le bruit et la qualité de l’air est incomplète. L’AE souligne également que la description de la résolution de l’équation entre la circulation routière, l’augmentation des vols et le respect des objectifs internationaux de l’Hexagone concernant la réduction des émissions de GES est incomplète. Pour ce qui est du bruit, l’ADP n’apporte aucune assurance quant à la modernisation à temps des avions qui seront accueillis, toujours selon les remarques de l’AE.

Concernant les eaux rejetées par la plateforme aéroportuaire, l’AE s’inquiète quant à la gestion de leur traitement. L’Autorité environnementale insiste également sur le fait que l’ADP n’a pas démontré l’absence d’incidences sur les sites Natura 2000 et les milieux situés en aval hydraulique de l’aéroport.

Le Groupe ADP a indiqué, en réaction, avoir décidé d’ajuster le calendrier en tenant compte des priorités issues de la crise et ainsi adapter le projet en conséquence.

Il faut souligner que les chiffres que l’ADP a fournis sur la fréquentation du futur terminal sont issus des estimations avant la crise sanitaire. Il faut savoir que le trafic a baissé de 90 % depuis mars et son niveau d’avant crise devrait être retrouvé, au mieux, en 2023, selon l’IATA (Association internationale du transport aérien).

L’avancée des Verts dans les résultats des municipales semble aller à l’encontre du projet du nouveau terminal dont la capacité sera équivalente à celle de l’aéroport d’Orly.