Conscient de son impact sur l’environnement, le groupe LafargeHolcim, pour sa part, redouble d’efforts dans la R&D concernant ses projets bas carbone. Selon les explications du directeur R&D du groupe, Edelio Bermejo, il est primordial de réinventer l’industrie du bâtiment puisque dans les 25 ans à venir, 2 milliards d’habitants supplémentaires viendront peupler les zones urbaines. 60 % des infrastructures nécessaires d’ici l’année 2050 ne sont, pourtant, pas encore en construction.
LafargeHolcim s’est donc donné pour mission de concilier le développement durable et la forte croissance de la construction. Ainsi, dans le centre de recherche du groupe, 200 chercheurs de plusieurs nationalités sont à pied d’œuvre pour développer différents sujets.
Pour la composition des matériaux, par exemple, le remplacement du clinker par des argiles calcinées, moins énergivores, dans la fabrication du ciment est étudié afin de diviser par 4 la quantité d’émission de CO2 de l’usine.
Selon les instigateurs, les granulats de béton recyclés peuvent être recarbonés afin d’améliorer leurs propriétés. Le béton recapte, en effet, les molécules de CO2 présents dans l’air ambiant avec le temps. Ce qui fait de lui un puits naturel de carbone. L’idée est donc d’accélérer le phénomène de carbonatation.
Un pilote a été ainsi installé directement sur la cheminée de la cimenterie du Val d’Azergues pour récupérer le CO2 qui passera à travers le carbonateur où les granulats sont stockés.
Le but du groupe étant d’installer à proximité des industriels émetteurs de CO2 thermique des unités de carbonatation. Avant de lancer des pilotes semi-industriels, le béton sera testé en situation.
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