Les chercheurs du Laboratoire National Oak Ridge (ORNL) du Département américain de l’Énergie ont mis au point un système innovant pour détecter les fuites d’air dans les bâtiments. Cette avancée se révèle indispensable étant donné que l’efficacité énergétique d’un bâtiment peut être significativement compromise par des failles dans son isolation. Ces fuites d’air sont responsables d’environ 4% de la consommation totale d’énergie aux États-Unis, ce qui souligne la priorité de résoudre ce problème en vue de minimiser le gaspillage d’énergie.
La technique développée par Philip Boudreaux et son équipe se distingue des méthodes traditionnelles par sa précision et sa rapidité. Alors que les approches actuelles, telles que les tests d’infiltrométrie, les machines à fumée, ou encore les inspections utilisant le laser et les ultrasons, sont lentes, coûteuses et potentiellement difficiles à mettre en œuvre, le système de l’ORNL repose sur une technique photographique ancienne appelée strioscopie.
Le système utilise une caméra numérique pour identifier les variations minuscules dans le flux d’air à l’intérieur et à l’extérieur d’un bâtiment, grâce à la différence de température entre l’air qui fuit et l’air environnant. Non seulement il est capable de localiser les fuites, mais il peut également évaluer leur ampleur. Cette innovation pourrait contribuer significativement à réduire la consommation énergétique des bâtiments et leurs émissions de CO2. De plus, la détection des fuites est cruciale pour prévenir la croissance de moisissures susceptible d’entraîner des troubles respiratoires.
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