Les pouvoirs publics incitent la reprise des chantiers des entreprises du BTP. Les professionnels dénoncent, toutefois, la difficulté de respecter les gestes barrières, l’absence de matériel de protection ainsi que leur difficulté à disposer des matériaux nécessaires.

Les professionnels du BTP sont choqués du fait que les pouvoirs publics les incitent à poursuivre leurs activités sur leurs chantiers, en pleine crise du coronavirus. Selon le président de la Confédération de l’artisanat et des petites entreprises du bâtiment (Capeb) de l’Hérault, Jean-Pierre Garcia, la responsabilité des chefs d’entreprise serait mise en cause si les salariés venaient à être infectés. Le président du syndicat souligne également que les entreprises n’ont pas la possibilité de fournir du gel hydroalcoolique, des masques et des lunettes à leurs collaborateurs.

Toujours à Jean-Pierre Garcia d’évoquer l’impossibilité des professionnels à respecter les gestes barrières qui constituent la première précaution à prendre afin de lutter contre l’épidémie. Cette difficulté commence déjà chez les entreprises artisanales, au départ du dépôt. Ces dernières ne disposent pas des moyens pour permettre à chaque salarié d’avoir un véhicule.

Selon Jean-Pierre Garcia, la reprise des chantiers n’est pas d’actualité pour l’instant, puisque les professionnels du bâtiment ne peuvent pas être reçus par les clients. Ce qui est également le cas pour les petits entrepreneurs sans salariés. Le président de la Capeb Hérault dénonce également la défaillance de l’approvisionnement qui ne permet aux professionnels que de répondre aux urgences. La reprise des gros chantiers ne va donc pas pouvoir se faire par manque de matériaux.