Une nouvelle révolution dans le domaine de l’architecture voit le jour en Allemagne avec FlectoLine, une façade intelligente capable de s’adapter aux conditions climatiques sans recourir à la climatisation ni à l’électricité. Conçu grâce à une collaboration entre l’Université de Stuttgart et d’autres instituts de recherche, ce système s’appuie sur des principes bio-inspirés pour offrir aux bâtiments une régulation thermique autonome. Testé sur une serre à Fribourg, le prototype démontre comment les matériaux flexibles, pilotés par intelligence artificielle, peuvent transformer la manière dont les constructions interagissent avec leur environnement.

Résultat d’une décennie de recherches intensives, le système FlectoLine intègre 101 volets flexibles en matériaux composites, activés par air comprimé et associés à des panneaux solaires pour garantir leur autonomie énergétique. Lorsque les températures baissent, les volets se ferment pour capter la chaleur ; en période de chaleur, ils s’ouvrent pour offrir de l’ombre. Cette réponse dynamique est rendue possible grâce à l’utilisation d’algorithmes de machine learning, capables d’anticiper les besoins du bâtiment selon les données météorologiques. Cette technologie contribue à diminuer les besoins en énergie, tout en assurant des conditions de vie intérieures agréables et constantes.

Inspiré de la nature, FlectoLine reproduit les mouvements de la punaise rayée et les mécanismes de la plante aquatique Aldrovanda vesiculosa. Ce biomimétisme démontre que les solutions aux enjeux du climat peuvent venir directement du vivant. Lauréat d’un prix pour l’innovation durable, ce projet incarne l’avenir de l’architecture : celui de bâtiments réactifs, autonomes et écoresponsables. À l’heure des dérèglements climatiques, une telle innovation pose les bases d’une nouvelle génération de constructions intelligentes, en harmonie avec leur écosystème.