D’après la découverte des chercheurs de la faculté d’agriculture de l’université hébraïque de Jérusalem, les murs verticaux végétalisés peuvent réduire jusqu’à 20 % la consommation d’énergie et les coûts dans les bureaux et autres espaces clos. Les conclusions sont basées sur une étude innovante menée pendant un an et demi et comprenant des mesures d’indicateurs environnementaux tels que le taux de carbone, les émissions de gaz à effet de serre et la consommation d’énergie.

Dirigée par David Helman, l’équipe de recherche a planté six espèces différentes de plantes d’intérieur sur un substrat hydroponique dans un laboratoire fermé et a mesuré leur efficacité énergétique dans différentes conditions. Les résultats ont montré que certaines plantes peuvent réduire le besoin de ventilation et de climatisation en piégeant le dioxyde de carbone de l’environnement, réduisant ainsi les niveaux de CO2 et refroidissant l’air ambiant.

Ces résultats pourraient être utiles aux bâtiments de toutes tailles, qu’il s’agisse de maisons ou de bureaux d’entreprise cherchant à réduire la consommation d’énergie et les émissions. Yehuda Yungstein, l’un des chercheurs de l’étude, a déclaré que son équipe travaille actuellement à la mise au point d’un système basé sur l’intelligence artificielle qui simplifie le processus de planification et d’entretien automatique des murs verts.

Les résultats pourraient également être utiles pour lutter contre le phénomène de l' »îlot de chaleur urbain », où les températures dans les villes peuvent être supérieures de un à trois degrés Celsius à celles des zones rurales. En réduisant la consommation d’énergie, les murs verts pourraient contribuer à atténuer ce phénomène.

L’équipe de recherche espère que ses travaux encourageront les planificateurs et les propriétaires de bâtiments à utiliser les plantes comme solution durable pour la conservation de l’énergie. Avec une gestion appropriée, les murs verts peuvent constituer une option propre et rentable pour réduire la pollution de l’air et économiser de l’énergie. Il s’agit d’une situation gagnant-gagnant, tant pour l’environnement que pour les entreprises.

Les résultats de cette recherche ont été publiés dans la revue internationale Building and Environment. L’équipe travaille actuellement à l’élargissement de ses recherches et au développement d’un système basé sur l’intelligence artificielle afin de rendre la planification, l’établissement et l’entretien des murs verts plus simples et plus accessibles. Selon M. Helman, ce système permettrait d’effectuer automatiquement certaines opérations d’entretien de routine et permettent une gestion efficace des murs verts.

Grâce à cette technologie, les murs verts pourraient bientôt devenir un moyen beaucoup plus populaire de réduire la consommation d’énergie. Il s’agit donc d’un développement passionnant dans le domaine de la durabilité.