En 2024, le chiffre d’affaires du secteur du bâtiment s’est maintenu à un niveau comparable à celui de 2023. Ce résultat tient surtout à une révision à la hausse des prix appliquée par les professionnels en début d’année. Sans cette stratégie tarifaire, la baisse de la demande — notamment dans le gros œuvre — aurait entraîné un repli des ventes. Les travaux publics ont connu une évolution similaire, avec un ralentissement atténué par une augmentation des tarifs pour compenser la baisse des commandes.
Des prévisions prudentes pour 2025
Les perspectives pour 2025 restent marquées par l’incertitude. Les entrepreneurs du secteur s’attendent à une stabilité de l’activité, mais anticipent une demande toujours faible, particulièrement sur les chantiers de gros œuvre. Pour faire face à ce contexte, une nouvelle hausse des prix est envisagée. Cette stratégie vise à compenser la faiblesse des carnets de commandes et à préserver les niveaux de chiffre d’affaires, malgré l’absence de réelle dynamique de marché.
L’emploi résiste, mais l’intérim recule
Malgré cette conjoncture morose, l’emploi a été globalement préservé en 2024. Ce sont surtout les postes du second œuvre et des travaux publics qui ont bénéficié des choix d’embauche à long terme opérés par les entreprises. Toutefois, les tensions sur certains postes qualifiés et l’atonie du gros œuvre ont limité les embauches dans certaines branches. Le recours à l’intérim, utile pour répondre aux besoins ponctuels, a été réduit dans les segments les plus touchés. En 2025, les missions intérimaires devraient encore diminuer, les professionnels adoptant une gestion prudente de leurs effectifs, faute de visibilité sur l’activité à venir.
Derniers commentaires