Le salon BIM World 2019 s’est déroulé à Paris Expo-Porte de Versailles le 2-3 avril. À l’occasion d’une conférence, la thématique abordée concernait le numérique au service de la déconstruction sélective.

D’ici 2020, la loi de transition énergétique pour la croissance a pour objectif d’atteindre 70 % de valorisation de déchets de chantier. En effet, 75 % des déchets produits sur le territoire sont issus du secteur de la construction, dont 15 % du bâtiment. Parmi ces déchets, 7 % sont issus de la construction, 35 % de la déconstruction et 28 % de la réhabilitation. 

De nombreux acteurs du secteur se mobilisent, en effet, pour favoriser la revalorisation des déchets :

  • Isover qui dispose d’un centre de revalorisation de laine de verre ;
  • AFIPEB (Association Française de l’Isolation en Polystyrène Expansé) dont les membres ont signé une charte de gestion provenant de leurs produits ;
  • Recybéton qui élabore des préconisations afin que l’intégralité des matériaux issus des bétons déconstruits soit réutilisée.

Albin Dargery, Directeur général adjoint, Bouygues Bâtiment Île-de-France – Construction Privée s’est, pour l’occasion, référé à la maquette BIM destinée à la déconstruction, batiRIM. Il s’agit d’une solution digitale, développée en collaboration avec Suez, destinée à accompagner les maîtres d’ouvrage pour la réalisation d’une déconstruction sélective. L’outil permet de cartographier un bâtiment et d’identifier les éléments susceptibles d’être déconstruits de façon sélective afin d’optimiser leur recyclage et leur réemploi et favoriser l’économie circulaire.

batiRIM permet de réaliser toutes les étapes de la cartographie d’un bâtiment à l’aide d’un process qui se déroule en 4 étapes : récolte des informations sur site, consolidation des informations, reporting et préconisations.

Selon le maître d’ouvrage et gestionnaire de patrimoine, une certification se déclinant sous différents niveaux est prévue avec un certificat qui ira du good au outstanding. Le développement de la certification5R a été réalisé avec batiRIM selon le président de Bureau Veritas Construction, Anne-Laure de Chamard.

Concernant la maquette BIM pour la déconstruction en particulier, « Il faut qu’elle l’image réelle de ce qui a été construit et qu’elle puisse fournir toutes les informations concernant les matériaux qui sont rattachés dès la phase de construction afin de permettre leur réutilisation future au moment de la déconstruction ou de la transformation du bâtiment. Dans un futur proche, tout le sujet de la blockchain pour pouvoir tracer ces matériaux est également envisagé ».