Selon Bruno Cavagné, président de la FNTP (Fédération nationale des travaux publics), le plan de relance n’est pas assez ambitieux dans le secteur, qui dépend très fortement des nouvelles aspirations et des moyens des collectivités locales.

Sur les 100 milliards d’euros dédiés au plan de relance, 3,8 milliards en tout sont dédiés aux travaux publics et sur 2021, le secteur n’a bénéficié que de 700 millions d’euros. Depuis le début de l’année, à peine quelques dizaines de millions ont été alloués au secteur.

Pour l’heure, les travaux publics sont un peu sortis des starting-blocks, et ce, pour deux raisons. Ce secteur est très mal identifié par les préfets qui ne considèrent pas les infrastructures comme leur cœur de métier. Les élus locaux soulèvent également les difficultés à remplir les dossiers, poussant parfois ainsi les petites communes à abandonner. D’une façon générale, le plan de relance marche bien, mais peu d’argent est dépensé pour les infrastructures.

Le secteur rattrape le retard qu’il a pris en raison du covid. Actuellement, le plan de relance patine un peu, avec un niveau d’appels d’offres qui demeure bas. Toutefois, les entreprises du secteur des travaux publics sont plutôt positives quant à leurs perspectives de croissance. En effet, les budgets votés, les exécutifs en place, la bonne santé de la trésorerie des collectivités incitent certaines entreprises à se dire que l’activité va s’accélérer au second trimestre et qu’elles connaitront une fin d’année meilleure.